Article du Ouest-France paru le 30.09.25
Le fonctionnement du self-service au collège Jean Rostand à Muzillac ravit agents et élèves
« Ils sont 441 élèves, presque la totalité mange au restaurant scolaire », signale la principale du collège Jean Rostand, à Muzillac (Morbihan), Sylvie Berthelot.
Cette nouvelle organisation a bousculé quelque peu les habitudes, sans pour autant déstabiliser les élèves et le personnel. Au contraire, la formule a permis plus de proximité.
Ils ont le choix pour les entrées parmi une multitude de propositions, de prendre un peu de tout. Puis, ils se rendent aux plats chauds, où le chef propose deux plats, souvent une viande ou un poisson. Ils choisissent leur accompagnement à volonté. Enfin, leur plat terminé, ils prennent leur dessert, là aussi un grand choix s’offre à eux, les fruits étant à volonté.
Il y a aussi un changement d’habitude pour les employés. « On est plus proches d’eux, on échange beaucoup plus, ils posent des questions. Ça n’existait pas avant, c’est génial, c’est très agréable », souligne Marie-Thérèse Guillas, une des employés.
« Les élèves sont plus autonomes, ils choisissent eux-mêmes les aliments, ainsi que la quantité. On constate donc beaucoup moins de gaspillage. Et, c’est non négligeable, ils sont plus calmes », explique Thierry Le Boursicaud, second de cuisine dont c’est le dernier jour de travail avant une retraite bien méritée.
« On constate que les élèves mangent plus de légumes et de fruits », note la principale, Sylvie Berthelot.
Un programme Ty self avantageux
« On peut mieux manger, on fait moins de gâchis. Il y a plus de choix qu’avant et on peut garnir nos assiettes comme on veut », déclare Taïs Bihoreau, jeune élève du collège.
Ce programme lancé par le Département dans quinze collèges apporte d’autres avantages : « Comme on gaspille moins, on peut mettre de l’argent dans des produits de qualités, des produits bio. Grâce à l’utilisation d’une seule assiette, on réduit les produits de nettoyage et on fait des économies d’eau. Enfin, les agents de cuisine font moins de gestes répétitifs. Le plaisir de manger s’accompagne donc de bons gestes pour l’environnement et les élèves », conclut la principale du collège.